• Nasreddin Hodja

     

     

    Humour de Nasreddin Hodja

     

      

    Nasreddin Hodja est un charmant personnage qui aurait vécu à Akşehir en Turquie il y a environ six siècle.

     Ses petites histoires pleines de malices contées des Balkans à la Mongolie regorgent d'une joyeuse sagesse qui nous apprend à voir le monde sous différentes facettes.

      

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    Je suis ?

     

     

    Le Mullah Nasrudin, assis sur un banc du village, se tenait à l'ombre d'un palmier, à côté de son âne.

     Un client arriva dans une boutique et aussitôt, une violente dispute s'engagea entre ce dernier, le marchand et sa femme venue en renfort. Tous s'agitaient, criaient fort, en faisant de grands gestes, des moues agressives et en se désignant tout à tour du doigt.

     Bientôt, un attroupement se forma auquel se mêlèrent le cadi et l'imam, bientôt agités, eux aussi, par de grands mouvements de colère.

    Nasrudin tira sur la bride de son âne afin de lui dire :

     - Vous les ânes, vous avez de la chance. Vous ne vous agitez pas ostensiblement pour vous prouver que vous existez !

      


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    Je suis ?

      

    On demanda un jour au Mullah Nasrudin :

    - Nasrudin, est-ce que certains de tes étudiants sont déjà parvenus à l'illumination ?

    - Bien sûr. Beaucoup d'entre eux, répondit Nasrudin.

    - Mais comment peux-tu en être certain ?

    - C'est facile. Ils ont cessé de me suivre et de suivre quiconque, ils ont cessé de parler sans cesse de «maîtres», d'«enseignements», de «spiritualité» et autres choses du même genre, et ils poursuivent leurs vies libres des peurs et des faux-semblants.

     


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      Un jour, le voisin de Nasredin Hodja se précipita chez lui en demandant quel était ce terrible bruit qu'il venait d'entendre.

     - Ce n'est pas grave, dit Nasredine, c'est juste ma femme qui a jeté ma tunique dans l'escalier.

     - Et ça a fait un bruit pareil ?

     - Oui... J'étais dedans.

     


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    Un boiteux était venu voir le Mullah Nasrudin. Il lui demanda :

    - Mullah, pourrais-tu faire quelque chose pour que je ne boîte plus ?

    - Je ne suis pas médecin, s'exclama Nasrudin.

    - Mais j'ai déjà vu tous les médecins, dit le boiteux.

    - Et que t'ont-ils dit ? demanda Nasrudin.

    - Ils ne cessent de me dire que je n'ai rien et qu'il n'y a aucune raison que je boîte.

    Nasrudin prit sa longue barbe dans sa main et parut réfléchir.

    - Boîte un peu pour voir.

    Le boiteux boita.

    - Fais voir ton pied.

    Le boiteux ôta sa chaussure. Fichée dans le gros orteil, Nasrudin découvrit une énorme écharde.

    - Tu as une écharde dans le pied ! Il est normal que tu boîtes.

    - Comment peux-tu savoir ? Tu n'es pas médecin. Ce n'est pas une écharde ! C'est mon pied ! Il est comme cela depuis années !

    Nasrudin s'exclama :

    - Par Allah, tu as raison ! Je vois une autre écharde, bien plus grosse celle-là et qui est la raison de ton boitement. Mais elle est dans ta tête !

      


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    Or ou cailloux ?

      

    Dans un village où Djeha-Hodja Nasreddin était imam, les gens avaient l’habitude de collectionner des pièces d’or, de les mette dans une jarre et de l’enterrer dans leur jardin. Une fois par an, ils déterraient la jarre, admiraient les pièces puis l’enterrait de nouveau.

     Djeha prit des cailloux, les mit dans une jarre et l’enterra.


    - Effendi, ça ne va pas ainsi, tu dois remplir ta jarre d’or, lui dirent les gens.


    - Braves gens, dit Hodja, considérant que vous ne dépensez pas votre argent, qu’importe que ce soit de l’or ou des cailloux ?

      


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    Quatre garçons vinrent trouver Nasrudin et lui dirent :

     
    - Nous ne pouvons pas partager des noix équitablement entre nous. Voulez-vous nous aider ?

     
    - Voulez-vous le partage de Dieu ou celui du commun des mortels ? leur demanda Nasrudin.

     
    - Le partage de Dieu, répondirent-ils.

     
    Nasrudin ouvrit le sac et donna deux poignées de noix à l'un des garçons, une poignée à un autre, deux noix au troisième et une noix au quatrième.

     
    - Qu'est-ce que c'est que cette distribution ? s'exclamèrent les enfants.

     
    - C'est la manière divine, rétorqua Nasrudin. Il donne beaucoup à certains, peu à quelques-uns et rien à d'autres. Si vous aviez choisi la manière des hommes, j'aurais fait un partage équitable.

     

     


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    Je suis ?

      
    Un vendredi à la mosquée, l’imam assure dans son prêche que rester éveillé toute la nuit est une sainte pratique qui permet au croyant de s’approcher de la Vérité.

    Le voisin de prière de Nasr Eddin lui demande à voix basse :

    - Hodja, t’arrive-t-il de ne pas dormir la nuit pour t’approcher de la Vérité ?

    - Oui, cela m’arrive, et je m’en approche même de très près lorsque ma femme se réveille pour me l’enseigner.

     

     


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    Je suis ?

      

     

     

    Un voisin de Nasrudin était venu le voir pour lui conter ses malheurs. Il semblait visiblement bien attristé par ce qui lui était arrivé dernièrement, des problèmes divers et variés auxquels s'ajoutaient des inquiétudes sur la marche du monde.

    Nasrudin qui était assis sur le banc à côté de son voisin, écoutait patiemment, sans un mot.

     Soudain, alors que son voisin continuait de se lamenter sur son sort, le visage de Nasrudin s'éclaira :

     - Voisin, tu aimerais pouvoir être dégagé du besoin de travailler pour nourrir ta famille ?

     - Oui, dit le voisin qui venait de se plaindre du temps passé en voyages pour vendre ses marchandises.

     - Voisin, tu voudrais pouvoir rester faire la sieste à l'ombre d'un arbre frais quand tu le souhaites ?

     - Oui, fit le voisin avec un visage qui commençait à s'éclairer.

     - Voisin, tu voudrais pouvoir passer ton temps à jouer ou à te détendre sans rendre de comptes à personne ?

     - Oh oui ! fit le voisin qui commençait de reprendre espoir

    - Voisin, tu voudrais que l'on te donne de l'affection seulement quand tu viens en chercher, sans rien te demander en retour ?

     - C'est bien cela Nasrudin ! Que tu es clairvoyant ! dit le voisin avec ardeur.

     
    Nasrudin se leva d'un bon et se mit à courir en direction du village. Le voisin se leva du banc sur lequel il était assis et héla Nasrudin avant qu'il ne soit trop loin.

     - Mais Nasrudin, où vas-tu ?

     - Je cours à la mosquée pour prier Allah de te transformer en chat !

      

     


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