• Amour Sublime

     

    Amour Sublime

     

    Aujourd'hui, on parle et on écrit beaucoup sur le sexe et peu sur l'amour. Certainement parce que ce sentiment ne se laisse pas déchiffrer, rejetant toute tentative de définition. Pour cela, la poésie, champ mythique par excellence, trouve, par la métaphore, la meilleure traduction, celle de la passion, comme si celle-ci était l'amour.

     Selon le psychiatre William Menninger, " L'amour est le sentiment que l'on ressent, lorsque l'on sent que l'on va ressentir un sentiment jamais ressenti. " Avez-vous compris ?... Moi non ! Ce vide conceptuel se doit à la difficulté de la manifestation de solidarité et de fraternité dans le monde d'aujourd'hui. Le développement des centres urbains a crée le " syndrome de la multitude solitaire ". Les personnes sont côte à côte, mais leurs relations ne sont que de contiguïté.
    La passion est exclusive, égoïste, c'est principalement du désir. Pour quelques penseurs, ce sentiment est la tentative de capturer la conscience de l'autre, développant une forme possessive où surgissent la jalousie et le désir de domination intégrale de la personne " aimée ".

     L'amour légitime est une invitation à sortir de soi-même. Si la personne est très centrée sur elle-même, elle ne sera pas capable d'écouter l'appel de l'autre. Cela suppose la préoccupation que l'autre personne croisse et se développe telle qu'elle est , et non comme nous voudrions qu'elle soit. L'amour représente la liberté et non le sentiment psychotique de possession. C'est la loi d'attraction et de toutes les harmonies connues, c'est une force inépuisable qui se rénove sans cesse et enrichit en même temps, celui qui donne et celui qui reçoit.

     

    Nous pouvons aller jusqu'à affirmer que l'amour est quasiment tout ce que nous imaginons qu'il est :

     c'est nous extasier de la présence de l'autre, sans que cette présence soit notre unique raison d'exister ni de rêver ;

     c'est l'envie d'aider l'autre, sans exiger toutefois que l'autre soit ou ne fasse seulement que ce que nous jugeons correct ;

    c'est la beauté sublime des bons sentiments dirigés vers l'autre, sans qu'il n'y ait de limites ou de conditions à ce que nous exprimions de tels sentiments ;

     c'est tenir dans ses bras, le regard serein, la poignée de main, la voix douce et tranquille, les oreilles attentives pour écouter ; tout cela en fonction de l'autre, sans que nous venions lui imposer, ni qu'il ne nous récompense.

    C'est tout cela et plus encore, que ce sentiment puisse être projeté à toutes les personnes, non seulement aux personnes de notre sang, mais aussi aux amis proches et aux compagnons de notre voyage terrestre.

     
    Si nous voulons mieux contempler et traduire ce qu'est l'amour, inspirons-nous du calme des plaines, du ruisseau qui susurre, de la cadence du chant des oiseaux…

     

     

    Extasions-nous devant le tremblement des fleurs multicolores, de leurs simples pétales qui parsèment les arômes dans les jardins, devant les myriades de mondes qui décorent les galaxies dans les jardins du firmament et devant la brillance de l'étoile à l'infini.

    L'amour est présent dans la légère brise qui caresse les branches d'une roseraie et dans les va-et-vient qui agitent les immenses vagues dans les océans ; il est dans le doux chuchotement d'un enfants et aussi dans les gigantesques explosions solaires ; il est dans la force du jeune qui cherche sa place au soleil et dans la sagesse de l'ancien qui se rappelle et se repose : il est dans la grâce d'un papillon et dans l'habileté incontesté des animaux ailés qui font perdurer les forêts.

     

    L'amour et la dynamique de la vie et l'harmonie de la Nature, c'est le remède à tous les maux qui tourmentent l'homme.

     En synthèse, tout ce que nous pouvons idéaliser au sujet de l'amour, peut se concrétiser dans une parcelle de ce sentiment, mais il est beaucoup plus grand et plus expansif, parce que, la bonne volonté, toute la bonté, la tolérance, la joie, la proximité ne pourront être un fragment de l'amour que lorsqu'ils n'auront plus de lien avec l'attachement, avec l'impérieuse nécessité de changement, avec l'égoïsme qui exigent toujours des conditions et des règles.

     
    En vérité, l'amour ne sera véritable et inconditionnel que quand il sera dilaté, par nous tous, à toutes les choses et à tous les êtres qui nous entourent, dans cette admirable expérience humaine qu'est la vie en elle-même.

     

     Sergio Machado

     


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